dimanche 22 novembre 2009

La "Nature Humaine" n'est que le fruit de son environnement.

Des citoyens -dont les enseignants- qui luttent avec détermination et courage pour l’avènement d’un monde nouveau découvrent, au gré des réactions et des incompréhensions rencontrées, que le vrai problème se trouve en amont de tous les problèmes sociaux et politiques.

La crise économique et sociale s'inscrit dans un profond besoin de mutation des mentalités qui exige, dans un temps où l'on voit disparaître toutes les libertés individuelles, que l'on reconsidère la définition même de l'homme.

Les religions, philosophies et spiritualités qui pendant des siècles ont guidé, mais aussi conditionné l'esprit humain, tout comme d'ailleurs les idéologies matérialistes et collectivistes qui les ont supplantées, sont incapables de relever le défi majeur de l'époque : libérer l'homme de tous les autoritarismes qui l'empêchent de devenir autonome et responsable, construire un monde d'hommes libres, de citoyens éclairés au lieu de continuer à formater des masses inconscientes, désinformées, manipulables à loisir et qui réagissent aux mots d’ordre.

Le fond du problème est dans la conception que l'homme a de lui-même, car l'homme agit tel qu'il pense et il pense tel qu'il se pense.

Le darwinisme considère que l'homme n'est qu'un animal un peu plus évolué que les autres, tandis que le créationnisme millénaire affirme que l'homme est une créature de Dieu. Aujourd’hui, une croisade médiatique acharnée est menée tambour battant pour faire valoir la thèse de l’approche matérialiste évolutionniste de Darwin.

Le créationnisme et son simplisme perd du terrain face à l’évolutionnisme qui continue à conditionner les esprits, bien qu'il soit de plus en plus remis en question dans le monde scientifique même.

En nous définissant comme des animaux entièrement soumis au déterminisme de l'instinct, du milieu et des circonstances, l'approche matérialiste devient le fer de lance du libéralisme. Le principe de sélection naturelle darwiniste : « C'est le plus fort qui survit » transposé à la vie sociale, économique et politique, devient : « C'est le meilleur qui gagne ». Ainsi justifie-t-on l'idéal de compétitivité propre au libéralisme qui s'accompagne d'un mépris absolu envers les plus « faibles ».

Réduire le sens de l'existence à une lutte de pouvoir -où le fort écrase le faible- prive chacun d'entre nous de son droit fondamental de n'agir qu'en accord avec sa conscience profonde, libre de toute tyrannie religieuse, politique ou économique.

Sans la conscience de notre liberté originelle et intrinsèque, indissociable de l’ouverture au monde, nous perdons notre spécificité en tant qu’être humain, nous perdons notre dignité.

Ravalés au rang de bestiaux de batterie, nous devenons des esclaves dans les mains de ceux qui nous manipulent pour mieux servir leurs intérêts sur l'échiquier du totalitarisme mondialiste naissant.

Une approche lucide de la condition humaine mène à une compréhension plus réaliste, plus en accord avec la somme des expériences individuelles et collectives accumulées depuis des siècles.

Il est certain que la réalité ne se limite pas à ce qui est observable, au monde phénoménal tel qu'il est perçu par les cinq sens. Il existe une réalité plus large et imperceptible qui est le fondement du monde des apparences.

Par conséquent pour que la réalité existentielle soit vécue en accord avec la réalité en soi, il est impératif que la conscience personnelle d'exister épouse son fondement impersonnel et unitaire, c’est à dire l'Inconscient universel. Ce qui fait de l'homme l'incarnation de l'Esprit universel dans une forme animale.

Une société humaine se bâtit sur des données réalistes, en dehors de toute manipulation cléricale et de tout obscurantisme pseudo-scientifique, et cela passe impérativement par le mariage des contraires : le conscient et l'Inconscient, le visible et l'invisible, le matériel et le spirituel, le diversifié et l'unitaire, l'individuel et le collectif. C’est la seule façon d'aboutir à une vision globale et réaliste de la condition humaine.

C'est une erreur fondamentale que de dissocier la vie intime de l'individu de l'éthique et du sens politique, en s'accrochant à l'illusion que ce sont des groupes déjà constitués tels les églises, les sectes, les syndicats, les partis politiques... (C’est-à-dire tous ceux qui ont mené le monde là où il en est) qui peuvent changer le cours des choses.

C'est dans l'individu que tout se fait puisque c'est dans la conscience individuelle que s'établit le lien entre le conscient personnel et l'Inconscient universel, lien qui fait de nous des co-créateurs dans l'univers.

Il est clair que de telles évidences ne peuvent convenir à la pensée dominante dont l’objectif flagrant est de permettre à une prétendue élite, une élite autoproclamée, d'asseoir son hégémonie en faisant de nous des esclaves économiques, obéissants, décérébrés et robotisés.

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